Biochimie du fer. Le corps d’un homme adulte contient 4 à 5 g de fer. Il peut s’agir de fer héminique (fer combiné à une porphyrine) : le fer existe sous cette forme dans l’hémoglobine, la myoglobine, les cytochromes et divers enzymes. Au groupe du fer non héminique appartiennent le fer de la sidérophilline (forme de transport) et celui de la ferritine et hémosidérine (formes de stockage). Le fer apporté par l’alimentation excède les besoins de l’organisme, qui n’en absorbe que de très faibles quantités (environ 10 p. 100).
Le fer est ionisé et réduit à l’état ferreux dans l’estomac, puis absorbé dans l’intestin grêle. De là il est transporté dans le sang par la sidérophilline. Cette protéine n’est saturée qu’à 20 p. 100. Le taux sanguin normal de fer (sidérémie) est de 130 y pour 100 ml. Le fer plasmatique circulant s’échange avec le fer des réserves, essentiellement foie et rate, et celui de la moelle osseuse, oü il est incorporé dans l’hémoglobine. Il n’y a presque pas d’élimination du fer et une absorption de 0,15 mg par jour suffit aux besoins. Chez les femmes, ces besoins sont plus élevés du fait de la déperdition de fer liée à la menstruation. Chez la femme enceinte, les besoins sont accrus par ceux du fœtus.
Pathologie du métabolisme du fer
Il existe des surcharges en fer (v. HÉMOCHROMATOSE). Lorsqu’il y a déficit en fer (sidéropénie), que celui-ci soit consécutif, comme c’est le plus souvent le cas, à des hémorragies chroniques ou à un manque de suc gastrique, ou encore qu’il soit de cause indéterminée (chloroses des jeunes filles), il entraîne une anémie hypochrome (anémie ferriprive ou par manque de fer) et parfois des troubles des muqueuses buccales et œsophagiennes (syndrome de Plummer-Vinson).
Exploration du métabolisme du fer
Outre le dosage du fer sérique (du sérum) et de la sidérophilline, on peut être amené à des études isotopiques pour calculer le « turn over » (réserve circulante) du fer plasmatique et l’incorporation du fer dans les hématies.