Une rentrée sans colère !

Nous sommes bien souvent abreuvés par des émotions toxiques, la vie ces contretemps, ces fêlures nous formattent sans qu’on le veuille et parfois, nous ne réalisons pas toujours les dommages collatéraux que cela implique sur notre santé et celle de notre entourage.

Il nous arrive bien souvent de sortir de nos gonds, d’exploser, de lancer des remarques qui sont blessantes qui dépassent notre raison ou nos sentiments véritables et il est souvent trop tard pour se rattraper.

Le stress, la pression, la détérioration des relations interpersonnelles, le désamour, l’indifférence et l’individualisme jouent un rôle majeur dans l’avènement de ces émotions toxiques.

Comprendre la colère

La colère est une émotion intense, une réaction épidermique face à une frustration et une situation donnée. Bien souvent, elle est une impulsion, elle s’exprime, elle sort de nous et elle est révélatrice du fait que l’on se retrouve dans une impasse. C’est quand on n’arrive plus à dialoguer ou à donner du sens à quelque chose, qu’elle prend forme.

Stratégie de défense oui mais pas que !

Si l’on part du principe que c’est une stratégie de défense, un mécanisme naturel, pour évacuer il faut aussi raison garder car elle peut devenir toxique si on ne sait pas la maitriser.

Ce n’est pas tant le fond mais la « forme »

Comme tout ce qui est impulsif chez nous, la difficulté réside dans le fait de « mesurer » la colère. Il est compliqué de faire face souvent à une réactivité non maitrisable. Il faut toujours essayer de donner du sens à sa colère. Mais parfois les fausses croyances, les certitudes, l’égo, l’orgueil et l’hypersensibilité prennent le pas.

Il s’agit réellement d’un travail qui doit se faire, qui doit s’apprendre et la plupart du temps nous y sommes souvent contraints à contrecœur, car pour nous, nos « colères » sont toujours justifiées.

Bien souvent, elles ne sont que le reflet de notre vision du monde ou d’un affect contrarié qui n’a pas trouvé de réponse positive. On l’impose à l’autre pour le faire taire.

Frustration quand tu nous tiens

Elle est souvent le catalyseur de nos colères, elle camoufle des blessures narcissiques profondes, un sentiment d’injustice profond ou un constat d’incompréhension voire de désamour profond.

Que de séparations, de déchirures, de tragédies générées par les colères épidermiques non maitrisées. Sortir de sa réserve, dire des mots qui dépassent nos pensées, oui cela crée des ruptures narcissiques et des ruptures de facto, rupture conjugale, rupture de l’autorité parentale ou du boss etc

Apprivoisez votre colère

La tempérance, c’est quelque chose qui s’acquiert. Les thérapies brèves ou comportementales peuvent vous y aider.

En Sophrologie, on apprend à gérer les émotions, en nous reconnectant d’abord avec notre corps et ensuite avec nos pensées. On travaille d’abord les tensions du corps puis celle du mental.

Prendre de la distance, se recentrer pour bien l’observer et la comprendre, cette colère, demande une certaine rigueur et un réel détachement. Que nous n’avons pas tous. Dans des sociétés où constamment nous vivons des défis et des complexités de tout ordre, l’impulsion et la pulsion réaction est plus dans la norme.

En partant du constat avéré que la colère est une émotion au même titre que la joie ou la tristesse, vous devez absolument apprendre à relativiser cette dernière et à la reformuler.

En Psychologie clinique, la colère est une stratégie de faire face, face à une situation donnée. Plus qu’une émotion, c’est réellement un mécanisme de défense relativement sain.

Elle permet en d’autres termes de pouvoir se protéger. En affirmant sa personnalité, cela nous permet en effet de préserver notre intégrité physique et psychique.

L’effet inverse de la non colère est tout aussi pervers

Vous connaissez tous le syndrome de la Cocotte-minute !

Ne pas exprimer ses frustrations, ses ressentis de peur de blesser l’autre, reviendrait en effet à se blesser soi-même. Encore une fois, c’est sur la formulation de votre colère, qu’il faudra travailler.

Avaler « des couleuvres » et ne pas avoir l’opportunité de les « digérer », couver sa colère ou la nier est peu écologique. La colère est nécessaire et son expression tout autant. Mais à vous de savoir la transférer et la vivre différemment.

La colère nourrit négativement votre corps

En effet, la bâillonner pourrait amener toute une panoplie d’effets indésirable sur votre corps.

Des tensions psychologiques autant que physiques : un mauvais sommeil, des douleurs au niveau de la nuque, des épaules, du dos, des maux de ventre…

Apprenez à écouter votre corps et la colère qui gronde

Les non-dits sont toxiques, et cela pourrait pervertir votre relation à vous-même et aux autres. Cela vous amènera des problèmes de santé également.

Il est impératif d’apprendre à écouter votre corps et à détecter les signaux d’alerte.

Une fois de plus, tout réside dans la capacité de chacun à écouter son corps et à détecter les signaux d’avertissement et à installer des garde fous pour ne pas faire du mal aux autres.

Agissez et ne subissez plus

Acceptez là cette colère, déculpabilisez aussi, vous n’êtes pas une mauvaise personne, vous êtes simplement humain et réactif. Il est important de pouvoir mettre en mots et en émotions vos souffrances, vos déceptions, vos frustrations, tous les ratés de votre vie, avec BIENVEILLANCE !

En faisant attention à vous-même et aux autres.

Avec la Sophrologie vous allez mieux vivre la colère

La gestion écologique de nos émotions de façon positive est cruciale.

Nous vivons en société et donc nous devons apprendre à nous intégrer mais aussi à nous exprimer de façon moins frontale et agressive, pour autant la colère est un droit et une émotion à vivre. Et dans tous les secteurs de nos vies : au boulot, en famille avec nos enfants et conjoints, nos amis.

Nous ne pouvons amputer ce mécanisme qui fait partie de notre expressivité en tant qu’être humain.

Un exercice simple pour gérer la colère

Avec l’exercice du Karaté : explosez la colère toxique

La technique de la cible :

 

  1. « Visualisez une cible devant vous. Imaginez une pignata, un ballon, un sac dans lequel vous mettrez cette émotion qui vous perturbe. Jamais une personne, cela peut être le comportement de cette personne, mais il ne faut pas matérialiser LA personne dans ce sac ou sur cette cible.

 

2. Inspirez profondément par le nez vous allez serrer votre poing et lever votre bras maître (droit si vous être droitier, gauche si vous êtes gaucher).

 

3. Sur une rétention de quelques secondes vous allez visualiser cette cible sur laquelle se trouve l’émotion toxique, ou le sac dans lequel il est enfermé et faire des moulinets avec votre bras tendu, sans forcer, sans vous faire mal, pour mobiliser tout votre potentiel, votre force et concentrer toute votre volonté. Sans forcer, sans vous vous faire mal.

 

4. Puis sur l’expiration vous allez envoyer votre poing serré sur cette cible/ballon/sac et imaginer que vous la détruisez. Laissez alors votre bras se repositionner le long du corps et accueillez les sensations qui vous viennent.

Recommencez cet exercice deux fois.

Si vous avez un trop plein d’émotions négatives, de soucis, le sport, la méditation, évitez les excitants, le sucre, l’alcool et ne transférez ni sur la nicotine ni sur l’alcool ou la nourriture, pour éviter de basculer dans des addictions qui aggraveraient la problématique.

Faites vous accompagner par les bons professionnels surtout.

 

Article rédigé par Fériel Berraies,

  • Chercheur en Sciences Sociales Experte Genre
  • Sophrologue certifiée RNCP spécialisée (cancer, sexualité, périnatalité, enfance, adolescence, personnes âgées et Entreprise)
  • Membre de la Chambre Syndicale de Sophrologie
  • Membre de la Chambre Syndicale des métiers de la Naturopathie
  • Hypnothérapeute, en formation en Naturopathie
  • Prix Sanitas de l’innovation santé à Monastir Tunisie en 2018
  • Prix UFA 2015 à Bruxelles
  • Site: www.feriel-berraies-thérapeute.com
  • Lui écrire: fbsophro@gmail.com