Sophronisation: Définition et explications

Sophronisation: définition et différence avec la sophrologie

La sophrologie est le terme général délimitant les objectifs étudiés par l’Ecole sophrologique, intéressant essentielle­ment les niveaux et états de la conscience que Caycedo nomme les domaines pathologique, ordinaire et sophronique de la cons­cience.

Sophronisation définition: pour sa part, la sophronisation est un processus qui vise la modification des niveaux et même des états de cons­cience, soit dans un but curatif, soit pour renforcer les structu­res de la conscience. Pour bien comprendre ce qu’est la sophronisation, il faut saisir toutes les différences qui existent entre l’hypnose et la sophronisation car, ainsi que l’ont souligné Caycedo, Abrezol, Dumont et d’autres, la sophronisation est très différente de l’hypnotisation.

  • Au point de vue physiologique, il est absolument certain que les phénomènes étudiés sont exactement les mêmes ; il n’y a, sur ce plan, aucune différence entre les états sophroniques et les états hypnotiques. Comme nous l’avons montré, toutes les techniques hyp­notiques, lentes ou rapides, sont essentiellement fondées sur le principe du détournement de l’attention favorisant ainsi l’implan­tation de la suggestion. Le sophrologue, lui se sert en général de la relaxation pour obtenir la détente psychosomatique et induire l’état sophronique. Le malade, au cours de la sophroni­sation, suit le déroulement des sensations qu’il éprouve, qui lui sont suggérées (sensations de lourdeur, de poids, de chaleur) et sont mises en relief par le sophrologue suivant le principe de « l’alliance sophronique >. Son champ de conscience rétréci est uniquement occupé par son vécu corporel.
  • Au point de vue psychologique, la démarche du sophro­logue à l’égard de la personne sophronisée est absolument inverse de celle de l’hypnotiseur classique. Celui-ci est un per­sonnage autoritaire, dominateur, auquel il ne saurait être ques­tion de résister. Le sophrologue, lui, propose au patient de découvrir en lui-même un pouvoir dont il dispose et dont il n’a pas conscience, comme l’a souligné Donnars : « Le sophrologue a pour ambition de déclencher un processus qui doit se dérouler non seulement avec l’assentiment de son malade, mais même et surtout de par sa propre volonté.

Il n’existe pas de substitution de la volonté d’un individu à celle d’un autre, mais un entraîne­ment, un appui aussi harmonieux et progressifs que possible permettant au patient de procéder à sa déconnexion avec un maximum de participation de sa propre conscience, ce qui est évidemment radicalement différent de ce qui se passe au cours de l’hypnose dans laquelle le patient est toujours forcé, violenté, annihilé pour laisser le champ libre à un rapport imposé. >

Ainsi, tandis que le sujet hypnotisé accepte, du fait d’un contrat tacite et dans un but limité (l’anesthésie par exemple), de perdre son self-control, le sujet sophronisé est conduit à une maîtrise et un renforcement de son moi. Dans l’hypnose classique, c’est évidemment l’hypnotiseur qui réussit l’hypnose. Au cours de la sophronisation, c’est le sujet sophronisé qui a l’impression de réaliser lui-même les phénomènes de relaxation. Comme le disait très justement Caycedo, la victoire remportée sur la maladie n’est pas celle du sophrologue mais celle du malade.