Les causes de la pancréatite chronique sont les mêmes que celles de la Pancréatite aiguë 166, mais il s’agit de deux maladies distinctes dont l’une n’est pas une suite de l’autre. Dans la pancréatite chronique, les poussées aiguës répétées altèrent le pancréas, aboutissant à la fibrose, l’atrophie et la calcification. 7 p. cent des malades sont des alcooliques chroniques, 15 p. cent environ des diabétiques et 10 p. cent souffrent d’une cirrhose du foie. Bien que la pancréatite chronique frappe en majorité l’homme autour de la quarantaine, elle s’observe parfois chez l’enfant ou le vieillard.
Danger : C’est une alerte médicale. On n’y survit généralement pas et le diabète en est une complication permanente.
Pancréatite chronique Symptômes :
Le symptôme principal est la douleur, parfois vague mais le plus souvent sévère, soit continue, soit intermittente, soit fluctuante. Elle persiste des jours durant, voire des semaines, et, traitée aux opiacés, risque de mener à la toxicomanie. Les périodes entre les crises sont asymptomatiques, mais ont tendance à devenir de plus en plus courtes.
Nausées, vomissements, jaunisse, frissons et tachycardie constituent les autres signes caractéristiques de la maladie. Les selles sont grasses, mousseuses et d’odeur fétide.
Pancréatite chronique Traitement :
Le traitement de la pancréatite chronique est difficile. La neutralisation de l’activité des enzymes pancréatiques en constitue la base. Le traitement de la douleur exige l’administration de médicaments puissants. Le repos alité est indispensable. Le régime prescrit est à base d’hydrates de carbone, composé d’aliments facilement digestibles et stimulant le moins possible les sécrétions pancréatiques.
L’ingestion de liquide doit être limitée et l’équilibre maintenu par des injections intraveineuses. L’aspiration gastrique par voie nasale doit être pratiquée impérativement de temps en temps afin de vider l’estomac des sécrétions qui risquent d’empirer l’inflammation du pancréas.
Les interventions chirurgicales destinées à rétablir le drainage sont un peu décevantes. En revanche, l’extraction des calculs du cholédoque ou de la vésicule biliaire donne d’excellents résultats. La pancréatectomie (ablation du pancréas) partielle ou totale est une mesure de dernier recours qui connaît un faible taux de réussite. Un traitement substitutif est alors nécessaire pour pallier la carence de l’organisme en insuline et autres enzymes.
Pancréatite chronique Prévention :
Semblable à celle indiquée pour la Pancréatite aiguë 166. Pronostic : Réservé. Il n’existe aujourd’hui aucune thérapie véritablement fiable, mais cela ne veut pas dire que le corps médical considère cette maladie comme étant sans espoir. Les traitements médicaux et chirurgicaux offrent une variété de mesures spécifiques qui soulagent le mal, mais le plus important reste encore la détermination du malade à se soigner, en particulier lorsqu’il s’agit d’un alcoolique.