Les modes de transmission du sida sont bien connus et permettent d’envisager la prévention, seul traitement possible actuellement.
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La transmission par le sang
La transmission par la transfusion sanguine a été reconnue dès le début de l’année 1982. L’obligation du test de dépistage en juillet 1985 a permis de juguler ce mode de transmission bien qu’il persiste un risque infime de transmission lié à un résultat faussement négatif (1/100 000 à 1/1000 000).
Le risque de transmission pour ie personnel médical ou paramédical (blessures accidentelles par aiguilles et seringues souillées) a été étudié et se révèle très modéré puisqu’il est inférieur à 0,5 %.
La transmission par le sang est en revanche très fréquente chez les toxicomanes utilisant les drogues intraveineuses. L’utilisation de matériel jetable ou la stérilisation réduisent énormément ce risque. Le rôle du médecin est de conseiller au toxicomane d’utiliser des seringues à usage unique, de ne jamais ni prêter ni emprunter de seringue, de ne jamais partager le filtre, le coton ou la cuillère qui servent à la préparation de la drogue, de diluer la poudre avec du liquide stérile, de désinfecter la peau avant et après l’injection, d’emballer les seringues utilisées et de les jeter dans un endroit adapté.
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La transmission sexuelle
C’est le mode de contamination le plus fréquent. Le virus peut être transmis au cours des rapports hétéro ou homosexuels lors de tout contact du sperme, des sécrétions vaginales et du sang avec les muqueuses (bouche, anus, gland, vagin). Toutes les pratiques sexuelles impliquant une pénétration ou un tel contact (pénétration vaginale et anale, cunmlingus, fellation) sont susceptibles d’être contaminantes.
Une vie commune avec relations sexuelles non protégées pendant plus de six mois lorsqu’un des partenaires est séropositif et l’autre pas comporte un risque de contamination de 9 à 60 %.
L’utilisation correcte des préservatifs réduit de plus de 90 % le risque de transmission du virus.
Le safer sex ou « sexe plus sûr » permet d’empêcher, lors des relations sexuelles, que le sang, le sperme ou les sécrétions vaginales d’un individu infecté par le virus V1H passe dans le corps du partenaire par les plaies et les muqueuses (lèvres, bouche, yeux, anus, gland, canal urinaire, vulve).
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La grossesse
La mère séropositive peut contaminer son enfant lors de la grossesse ou de l’accouchement. Le risque est de l’ordre
de 20 %.
30 000 à 40 000 femmes en âge de procréer sont contaminées en France par le VIH. Environ 800 par an mènent une grossesse à terme et 160 à 200 enfants contaminés voient le jour.
11 n’y a aucun moyen d’établir un diagnostic de contamination fœtale avant l’accouchement.
L’allaitement est un facteur de contamination possible, il est donc déconseillé, du moins en Europe.
Deux groupes d’enfants contaminés lors de la grossesse de la mère ont été mis en évidence : dans 85 à 90 % des cas, les enfants séropositifs sont atteints par une forme lente de la maladie, et 70 % sont encore en vie et en bonne santé à 1 ’âge de sept ans. Dans 10 à 15 % des cas, en revanche, il s’agit d’une forme grave, mortelle dans les deux premières années.
Certains symptômes sont particuliers chez l’enfant : la pneumopathie intersti- cielle lymphoïde et l’atteinte du muscle cardiaque par le VIH. Les complications infectieuses bactériennes sont fréquentes : pricumopathies, infections ORL, méningites, septicémies…
Les enfants doivent avoir une intégration normale dans les crèches et dans les écoles. Un enfant contaminé ne présente aucun risque de contamination pour les autres enfants d’une collectivité.
L’évolution de l’infection chez les parents conduit souvent au décès prématuré de la mère, et on commence à parler du calvaire affectif et psychologique des « orphelins du sida ».
Beaucoup de situations un moment incriminées dans la transmission du virus sont maintenant innocentées.
Les insectes, le personnel médical (médecins, chirurgiens, dentistes…) n’ont aucun rôle dans la propagation virale.
Les très nombreuses études effectuées sur des dizaines de milliers de cas par des équipes différentes dans de nombreux pays ont montré que les échanges réguliers de lit, d’affaires de toilette, de cuisine, de bain, de brosses à dents et de rasoirs ne jouaient aucun rôle dans la transmission du virus.