Migraine: Symptômes, Prévention, Traitement

Les migraines se répartissent en qua­tre catégories distinctes : migraine clas­sique, migraine commune, migraine vasculaire et migraine allergique.

La migraine classique survient le plus souvent chez la femme (80 %) et comporte dans les deux tiers des cas une notion d’antécédent familial. La plupart des femmes qui en souffrent vivent à un rythme trop rapide pour leur condition physique : surestimation de leurs capa­cités, surmenage. Une période de dé­tente intervenant brutalement peut, elle aussi, déclencher une crise migraineuse, de même qu’un repos mal adapté ou des troubles du sommeil. Beaucoup de patients souffrant de migraines mon­trent une attirance prononcée pour certains aliments riches en tyramine ou en tyrosine, acides aminés pouvant déclencher des crises migraineuses chez des sujets prédisposés. La tyramine se trouve dans une large variété de pro­duits : le fromage, et spécialement les fromages fermentés, vieux ou avec des moisissures, le vin, le foie de volaille, le chocolat et les agrumes.

Chez certaines femmes, rien ne peut empêcher la survenue d’une crise, alors que chez d’autres, un changement de régime et des habitudes de vie peut être très efficace.

Danger : La migraine ne comporte habituellement pas d’effets secondaires sérieux.

Migraine Symptômes :

Bien que la crise soit précédée de signes annonciateurs, elle survient en général de façon brutale.

Les signes annonciateurs peuvent ap­paraître quelques minutes ou plusieurs heures avant le déclenchement de la crise : sensation de fourmillements dans les membres, apparition de figures éblouissantes, scintillantes, de formes et de couleurs variées, bourdonnements d’oreille, dépression et changement ra­pide de l’humeur.

La douleur est pulsatile, donnant l’impression de battements ; elle est généralement localisée chaque fois au même endroit mais peut également se déplacer à un autre côté du crâne ou irradier autour de l’œil. Elle s’ac­compagne de façon caractéristique de nausée et de vomissements, parfois d’une perte de vision temporaire ou partielle, de scotomes, de diplopie (vi­sion double) et d’un abaissement des paupières. Le patient est anormalement sensible à la lumière vive et perçoit tous les bruits de façon exagérée. La douleur est intense dans le côté atteint du crâne. Elle ne s’accompagne pas de fièvre, mais parfois de frissons, de tremblements, de vertiges et d’une émission abondante d’urine. Cette migraine est considérée à juste titre comme une véritable indis­position. La longueur de la crise varie de deux à quarante-huit heures.

Dans la migraine commune, dont les signes annonciateurs sont tout à fait similaires, le patient perçoit des éclairs lumineux suivis d’une céphalée intense accompagnée de nausée et de vomisse­ments, puis d’une vive douleur pulsatile, d’une intolérance à la lumière et du désir de se reposer dans une pièce calme et fraîche.

Migraine Traitement :

Dans les cas les plus sévères, on dispose de médicaments efficaces mais d’un usage assez délicat, tels que l’ergotamine et d’autres dérivés de l’ergot. Ils sont administrés en injections intraveineuses aussitôt après le déclenchement de la crise. Ces médi­caments, dont les effets secondaires sont parfois dangereux (risque de vaso­constriction des artères), ne sont à utiliser que sur prescription médicale. Us sont formellement proscrits en cas de troubles vasculaires ou de grossesse.

Une poche à glace placée sur la tête peut atténuer la douleur jusqu’à un degré où l’aspirine sera efficace. Le sommeil ou le repos dans une pièce sombre sont également favorables.

Le traitement de la migraine commune est identique.

Migraine Prévention :

Lorsque les symptômes annonciateurs de la migraine apparais­sent, le mal de tête peut être stoppé en prenant simplement de l’aspirine ou de l’ergot. Certaines femmes tentent de prévenir la crise par des exercices physiques violents et soutenus ou en se forçant à éternuer violemment. Il existe de multiples moyens pour empêcher la survenue de la migraine, des nausées, des vomissements et des troubles oculaires. On peut arriver à « mysti­fier » le corps, à le distraire de la douleur. Il revient à chaque patient de trouver le moyen le mieux adapté à son propre cas. (Voir Troisième parti-. Signes précurseurs. Migraine 13b.) Pronostic : La migraine tend à disparaî­tre avec l’âge, en particulier après cinquante ans et après la ménopause.