FROID n. m. Hygiène. Les effets du froid dépendent de facteurs concomitants ; l’humidité augmente la nocivité du froid sur l’appareil pulmonaire et les articulations, la brusquerie des variations de température, le vent aggravent ses conséquences.
Deux mécanismes entrent en jeu. Dans certains cas le froid réduit les possibilités de défense de l’organisme et déclenche des maladies latentes : atteintes pulmonaires, néphrites, certains rhumatismes ; c’est ainsi qu’une pleurésie ou une paralysie faciale est dite a frigore (par le froid). Dans d’autres cas le froid agit directement. Dans un premier stade apparaît un retentissement sur le rendement, souvent constaté chez les travailleurs augmentation des accidents et réduction de la capacité de travail. A un degré plus élevé le froid cause des troubles locaux engelures, gelures avec nécrose (v. FROIDURE).
A un stade extrême il entraîne un coma hypothermique, qui se voit surtout chez les sujets dénutris, âgés ou ayant absorbé de l’alcool, qui réduit les réactions de défense. Le refroidissement se manifeste d’abord par un frisson, des tremblements, une lourdeur des jambes, une démarche titubante, une oligurie, un ralentissement du pouls et de la respiration ; le besoin invincible de sommeil conduit au coma. La mort survient, causée par une fibrillation cardiaque vers 25 °C.
Certains sujets ont cependant pu être ranimés après avoir atteint une température centrale de 20 à 22 °C. Le coma hypothermique est rare et ne s’observe que chez les sujets exposés durant plusieurs heures à un froid intense. Les effets du froid sont combattus par le port de vêtements chauds et appropriés, par l’exercice physique et par une alimentation riche en graisses.