Les huit symptômes
Les Pa-kang (huit principes) se caractérisent par des types cliniques : interne, externe, froid, chaud, vacuité, pléthore, Yin (négatif}, Yang (positif}. Les symptômes dont ils sont en quelque sorte les révélateurs, permettent de prévenir la maladie. Ils sont comparables à des sonnettes d’alarme. Bien plus : ils indiquent de quel traitement le malade est justiciable.
1. Le symptôme exteme (Piao)
Il peut, par exemple, se traduire par le frisson (chair de poule) alors que l’élévation de température est très marquée. Le frisson, symptôme externe, passe en effet pour significatif. Le malade est fiévreux; il redoute le froid. On note des maux de tête et de l’obstruction nasale. Le corps est douloureux, le pouls superficiel, la langue blanche.
2. Le symptôme interne (Li)
Le trouble est alors interne. Le mécanisme de la fièvre peut révéler une atteinte du cœur (température élevée du rhumatisme articulaire aigu). Un début de troubles digestifs et des vomissements signalent l’ictère (maladie du foie). La toux sèche est signe de pleurésie (maladie des organes respiratoires). Les selles striées de sang évoquent la dysenterie (ulcérations de l’intestin).
3. Le symptôme du froid (Hem)
C’est Tchang Tchong-king qui, le premier, a décrit (vers 152–219) le « froid nocif» (Chang-han), facteur de maladie. Le froid humide du rhumatisme (Fong-che) est traité par l’action du chaud (chaleur du moxa). Il convient donc de bien distinguer les traitements par les « drogues froides » et les traitements par les « drogues chaudes ».
4. Le symptôme du chaud (.To)
Si certains signes de « chaleur » sont faciles à localiser (ils siègent dans la région supérieure : maux de tête, conjonctivite, douleurs de la gorge), en revanche la « fausse fièvre » l’est moins. On a alors recours au « diagnostic par le pouls » (ou sphygmologie) qui est susceptible d’en révéler l’existence. Le pouls est profond, fin et sans force.
5. Le symptôme de vacuité (/Jiu)
Il montre l’état d’insuffisance ou le trouble de fonctionnement d’un organe Le pouls est également sans force. On a classé sous cette rubrique les maladies chroniques.
6. Le symptôme de pléthore (Che)
Le souffle (/Ci) est en excès. Il peut s’agir d’une simple réaction de défense de l’organisme (type hypersanguin). On a rangé les maladies aiguës dans cette catégorie. Ce symptôme se distingue généralement par la surabondance (ascite) ou le développement excessif (ballonnement).
7. Le symptôme Yin (négatif)
Il définit aussi les maladies d’après les six symptômes précédents. L’interne est, en effet, de nature L’externe est de nature Yang. Le froid correspond au Yin et le chaud au Yang. L’insuffisance est Yin et l’excès est Yang.
8. Le symptôme Yang (positif)
L’ascension de la fièvre est brus-· que; le patient, hypercoloré. C’est le signe d’une pneumonie. Elle est de nature Les symptômes Yin et Yang ne traduisent pas seule ment l’insuffisance et l’excès. Leur connaissance, en médecine chinoise, doit permettre de préciser le diagnostic, la pathologie et le traitement traditionnel.