La Sprue non tropicale (stéatorrhée idiopathique) est une déficience grave de l’organisme d’origine inconnue, frappant généralement entre trente et soixante ans, la sprue non tropicale est une maladie causée par la malabsorption des graisses, y compris les vitamines liposolubles A, D et K, ainsi que de la vitamine Bl2 et de l’acide folique dont la carence entraîne l’anémie. 25 p. cent des malades ont connu dans l’enfance des épisodes de diarrhée ou ont des antécédents familiaux.
Danger : Bien que le traitement soit loin d’être satisfaisant, sans lui le malade risque de dépérir et de devenir à demi invalide.
Sprue non tropicale Symptômes :
La maladie débute lentement et insidieusement, bien avant que le malade ne réalise qu’il en est atteint. Le premier signe est la présence de gaz dans le côlon, évacués par voie anale. Symptôme en soi peu caractéristique, mais qui s’accompagne bientôt d’une perte de l’appétit, d’un affaiblissement, d’une perte de poids ; une pigmentation brune apparaît sur l’épiderme, localisée au tronc et aux membres ; le sujet devient pâle, signe d’anémie, sa tension chute.
Mais le symptôme le plus évident reste la diarrhée : trois à quatre selles par jour, plutôt le matin, abondantes et profuses, claires, mousseuses, nauséabondes et riches en graisses.
La langue est rouge et douloureuse (signe d’une carence en vitamines). En cas de sprue aiguë, il y a perte ou diminution sensible du goût. L’aspect physique est caractérisé par le contraste d’un estomac proéminent sur un corps très amaigri. Le malade est apathique, indifférent, déprimé ; l’anémie se manifeste par de petites hémorragies capillaires visibles sous la peau (signe d’une avitaminose K).
Chez l’enfant, la maladie entraîne un retard de croissance, autant physique que mental, des complications telles que le rachitisme, les fractures spontanées, et tous les signes de carence en vitamines A, D et K.
Sprue non tropicale Traitement :
Le traitement est essentiellement diététique. L’élimination de certaines substances, comme le gluten par exemple, particulièrement mal toléré, et présent dans le blé, l’avoine et le seigle, est extrêmement efficace. Un apport supplémentaire en vitamines A, D, et K, ainsi qu’une prise quotidienne de calcium et de potassium sont indispensables.
Les symptômes anémiques sont traités par l’acide folique (5 mg trois fois par jour), efficace entre autres contre la glossite (langue rouge et douloureuse).
Une dose journalière de vitamines du complexe B donne de bons résultats. L’élimination des matières grasses du lait est conseillée, ainsi que celle de nombreux hydrates de carbone. Les bananes sont indiquées.
Sprue non tropicale Prévention :
Un traitement énergique et précoce de la maladie destiné à l’empêcher d’évoluer vers la chronicité active les rémissions et permet la guérison.
Résultat: Grâce à un traitement approprié, appétit et poids reprennent à peu près normalement, tandis que les diarrhées, si elles ne disparaissent pas complètement, sont largement contrôlées, ainsi que l’anémie. En revanche, la capacité d’absorption des intestins est beaucoup plus lente à se rétablir, et les rechutes sont fréquentes. La plupart des malades retrouvent néanmoins une vie à peu près normale.