Le charbon actif végétal est identifié et utilisé comme un purificateur depuis la Haute Antiquité par les Egyptiens mais aussi par Hippocrate comme agent anti-infectieux et purificateur (charbon actif eau)
Il semble avoir de multiples vertus, et notamment un fort pouvoir adsorbant (adsorbant et non absorbant – nous y viendrons plus bas dans cet article), pour capter les polluants et molécules chimiques présents dans l’eau.
Le charbon actif a aussi la particularité de relâcher des minéraux essentiels comme le calcium, le magnésium ou encore le fer.
Bonus et pas des moindres, on peut facilement constater qu’iil permet d’améliorer nettement le gout de l’eau par rétention de chlore.
Nous allons donc détailler précisemment ses vertus et les études qui ont été réalisées sur le sujet.
Non il ne s’agit pas d’un charbon de bois comme celui que vous pourriez avoir pour le barbecue. Et fort heureusement d’ailleurs !
En réalité, pour obtenir ce fameux charbon, la première étape est de carboniser la matière végétale choisie a plus de 1000°, avec un processus précis : le four est hermétiquement fermé (sans oxygène) puis le feu est allumé afin de démarrer une combustion qui va durer plusieurs jours, afin de créer des millions de pores microscopiques.
La seconde étape consiste à « activer » le charbon de façon physique en créant un choc thermique soit par un vif courant d’air soit par une vaporisation d’eau a haute température.
Le charbon est maintenant capable d’adsorption.
L’adsorption c’est le mécanisme fascinant qui explique son efficacité.
Regardez cette vue au microscope :
Ces cavités qui ressemblent étrangement à une ruche d’abeille sont en fait de minuscules pores, qui capturent les toxines.
Comment cela fonctionne ?
Les alvéoles vont attirer la molécule toxique et la coller par des liaisons électrolytiques.
Et c’est cette structure poreuse qui permet au charbon actif d’agir comme purifiant et antitoxique. C’est à ce titre qu’il fait partie de notre pharmacopée et de nos systèmes de filtration.
Selon la matière végétale et le procédé de fabrication les micro-pores n’auront pas la même taille et par conséquent pas la même qualité d’adsorption.
Le végétal utilisé le plus connu est le Binchotan Japonais. Il est fabriqué à partir de chêne Ubame qui possède un grain plus serré que les autres variétés. Il pousse dans des zones côtières et vallonnées, sa récolte doit se faire à la main parce qu’elle est particulièrement difficile d’accès.
Le bichontan contient trois type de charbon de chêne Japonais. Tous produits sans pesticide, engrais ou autres produits chimiques. Ces trois type de chênes se trouvent dans différentes région du Japon ; le binchotan de Hyuga, le binchotan de Tosa et le binchotan de Kishu.
Attention, seul le binchotan de Kishu est soumis à des contrôles rigoureux et peut être identifié grâce à une vignette qui atteste de son authenticité. La vignette doit être ronde et jaune d’agrément de la coopération charbonnière de Wayakama. Faites donc attention à la provenance et aux contrefaçons.
Il existe d’autres charbons actifs faits à partir d’autres végétaux moins connus, mais très efficaces comme le bambou par exemple. On parle alors de charbon Takesumi, appelé diamant noir, qui est utilisé traditionnellement pour purifier et décontaminer l’eau courante.
Depuis quelques années, un laboratoire Français a lancé également sa marque de charbonb végétal, le charbon actif Français, tout aussi efficace.
Si on le regarde de près le charbon est rempli de petits trous appelés porosités, lorsqu’elles sont au contact de l’eau elles adsorbent les résidus toxiques et chimiques.
Ne pas confondre absorption et adsorption qui sont deux termes différents.
L’adsorption est un phénomène qui fixe les molécules présentes dans un liquide sur une surface solide (ici le charbon) lorsqu’elles entrent en contact.
Ces porosités sont de vrais pièges a molécules indésirables, entre autre :
D’ailleurs les stations municipales de traitement des eaux en utilisent souvent.
Saviez-vous que deux chercheurs danois ont identifiés les substances chimiques présentes dans l’eau au bout de 24h ?
Résultat + de 400 substances différentes dans les bouteilles en plastique et 3500 qui proviennent des liquides vaisselles !
*Source : S. Tisler et JH Christensen, dans journal of hazardous materials, mai 2022.
Si vous souhaitez plus d’informations sur les études scientifiques, voici quelques sources :
Une des raisons principale à mon sens est déjà de limiter l’achat d’eau en bouteille aussi bien pour des raisons écologique que pour les particules de plastiques qu’elles contiennent. Donc, exit le plastique et place aux bouteilles en verres ou aux carafes !
La qualité de l’eau que nous consommons quotidiennement a un impact non négligeable sur notre vitalité, la nature étant bien faite profitons de ce qu’elle nous offre.
Bonne nouvelle ! Le charbon actif végétal nous donne accès à une eau pure dénuée de produits nocifs et riches en minéraux et oligo-éléments. Jackpot !
Je précise que le charbon végétal actif ne permet pas de transformer une eau non potable en eau potable, ne vous aventurez pas à filtrer une eau de rivière ou autre. Par ailleurs, il ne doit être utilisé qu’avec de l’eau et non pas dans des jus ou de l’alcool par exemple.
Lors de la première utilisation, lavez le délicatement à l’aide d’une brosse pour retirer les micropoussières accumulées lors de la fabrication puis faites le bouillir environ 10 minutes. Attendez qu’il sèche complétement avant de l’utiliser.
Vous pouvez maintenant mettre votre bâton de charbon végétal dans une bouteille d’eau, un bâton permet en général de filtrer environ 1,5L d’eau.
Pour le bichontan laisser reposer huit heures, et pour le charbon actif de bambou environ quatre heures. Éviter de laisser le bâton plus de 24H dans un même récipient pour éviter que des morceaux ne se détachent.
Sa durée d’utilisation varie suivant la qualité de l’eau à filtrer et la fréquence à laquelle il est utilisé.
Concernant le bichontan il conserve ses propriétés environ un mois contre quatre semaines pour le bambou.
Au bout de cette période d’utilisation, il suffit de le faire bouillir une dizaine de minutes afin de le nettoyer des résidus accumulées.
Au bout d’environ six mois, ou lorsqu’il devient grisâtre, il sera saturé et perdra de ses capacités d’adsorption. Par contre il peut être recyclé de différentes manières !
Pour le recycler penser à le faire bouillir afin d’éliminer les toxiques capturés, ensuite vous pouvez :
Nous faisons attention à ce nous mangeons, il est urgent de faire aussi attention à ce que nous buvons !
Notre corps est composé a 70% d’eau qui sert à la fois de support d’élimination et à l’échange de nutriments au sein du corps. L’eau aide l’organisme dans son processus de guérison, de réparation et d’assimilation.
Margaux Provansal – Naturopathe www.margaux-provansal.com