Thrombose coronaire: Symptômes, Prévention, Traitement

Thrombose coronaire (« crise cardiaque », infarctus du myocarde, occlusion coronaire)

La thrombose coronaire est la ma­ladie la plus meurtnere de notre époque. Le rétrécissement de l’artère coronaire, dû à une artériosclérose ou à une athérosclérose, est tel qu’il provoque la formation d’un caillot (thrombose) interrompant le flux sanguin, vital pour le cœur, et entraînant la nécrose d’une partie du muscle cardiaque (infarctus du myocarde).

Danger : Environ 85 % des malades hospitalisés survivent à la première crise. La survie dépend avant tout de la rapidité des soins médicaux en milieu hospitalier (en particulier pour la pré­vention de la Fibrillation auriculaire et d’autres complications) qui, dans nombre de cas, interviennent malheu­reusement trop tard.

Thrombose coronaire Symptômes :

La thrombose coronaire est habituellement précédée par une Angine de poitrine, mais elle appa­raît souvent brutalement, sans aucun signe annonciateur. Tout effort soudain (par exemple monter en courant des escaliers) effectué par un sujet non entraîné, une émotion violente, un repas plantureux peuvent déclencher la crise. L’accident cardiaque n’est alors que la partie immergée de l’iceberg, l’affection dégénérative ayant déjà placé le patient au bord du gouffre. La crise survient assez souvent sans cause évidente, du­rant le sommeil.

La douleur est considérablement plus intense et plus prolongée que dans la crise angineuse ; au lieu de durer quel­ques minutes, elle se prolonge souvent pendant des heures, parfois même plu­sieurs jours. Elle est constrictive, serrant la poitrine comme dans un étau, habi­tuellement si profonde que le malade, incapable de faire le moindre mouve­ment, gît dans une immobilité quasi totale. Le patient décrit souvent la douleur en montrant son poing fermé.

Le deuxième symptôme important est la dyspnée (essoufflement), accompa­gnée souvent de pâleur, de sueurs froides, d’un sentiment angoissant de mort imminente, d’une accélération du pouls, de palpitations, et occasionnellement de nausée et de vomissements. La douleur se distingue de l’angine de poitrine par sa résistance à la nitroglycérine.

Thrombose coronaire Traitement :

Les soins médicaux doivent intervenir sans délai, soit à domicile, par le médecin traitant, soit dans une unité de soins intensifs existant à présent dans la plupart des hôpitaux. La rapidité du traitement est essentielle, tout retard pouvant entraîner la mort. Même si tous les symptômes s’atténuent, une assis­tance médicale immédiate reste vitale Trop souvent, en effet, la crise se répète au bout d’une heure.

La durée du repos au lit est à déterminer par le médecin en fonction du degré de gravité de la crise. L’hospi­talisation est préconisée, car elle permet la mise en oeuvre de mesures d’urgence telles que l’oxygénothérapie, l’utilisation de médicaments puissants, de défibrillateurs, et assure la disponibilité immé­diate d’un personnel médical qualifié.

Quant au traitement de fond, il dépend ensuite en grande partie du patient lui-même. S’il veut que son état s’améliore sérieusement, il doit réorga­niser son mode de vie, non pas pour quelques semaines, mais à long terme. Avec l’assistance du médecin traitant, il doit se bâtir un programme d’exer­cices d’abord très modérés, puis progressivement plus soutenus, se confor­mer à un régime alimentaire strict et observer les règles préventives de l’arté­riosclérose. Il ne doit pas, bien sûr, tenter de courir le marathon, mais il peut fort bien être capable, après un certain temps, de faire un jogging quotidien d’un ou deux kilomètres. II est rare que les rapports sexuels soient proscrits après le rétablissement.

Des examens cliniques sont pratiqués afin de connaître l’étendue des lésions cardiaques. Dans certains cas, un pon­tage coronarien peut être préconisé (remplacement de la partie obstruée de l’artère coronaire par une veine de la jambe ou un tube en plastique).

Thrombose coronaire Prévention :

Il est recommandé d’avoir toujours en évidence, chez soi, les numéros d’appel nécessaires en cas d’urgence : médecin traitant, hôpital le plus proche (en particulier, l’unité de soins des maladies coronariennes), ambulance.

L’opinion selon laquelle la thrombose coronaire est le résultat inévitable du mode de vie des pays développés n’est pas sans fondement. Cependant, elle ne doit pas conduire à une acceptation passive des défauts majeurs de notre société. I! faut au contraire s’efforcer d’aller à contre-courant en évitant la sédentarité, en se maintenant en bonne condition physique, en limitant les graisses saturées dans l’alimentation, en supprimant le tabac, en évitant de rester de longues heures, le soir, devant la télévision. Nous connaissons tous les règles d’hygiène et de bonne santé. Les mettre en pratique assure la longévité.

N.B. : Certaines recherches ont été menées afin de déterminer l’influence de la vitamine E, de la choline et de l’inositol dans les affec­tions cardiaques. La choline joue un rôle essentiel dans le métabolisme des graisses, mais l’importance des deux autres vitamines dans l’alimentation humaine n’a pas été prouvée – du moins, pas encore. Personne n’est en mesure de dire si elles ont ou non une quelconque influence. On peut en revanche affirmer qu’elles ne présentent aucune nocivité.

Résultat: L’espérance de vie moyenne,  avec un traitement médical, est de sept ans environ. Si le patient coopère lui-même au traitement, la survie peut atteindre plusieurs dizaines d’années.

Le patient doit adopter une attitude positive, résolument orientée vers la guérison complète. Il doit prendre en mains lui-même sa convalescence, par un effort de volonté et d’information. Il doit connaître ses limites et savoir dans quelle mesure il peut contribuer à son propre rétablissement, sans se laisser influencer par les différents cas d’atteinte cardiaque dont il peut en­tendre parler dans son entourage. En effet, leur pronostic est des plus varia­bles. Certains patients succombent, alors que d’autres continuent à vivre pendant des années.

Le patient passe par différentes phases durant son séjour à l’hôpital, puis pendant la convalescence : une période d’anxiété, suivie généralement d’une dépression dont il sort avec une appré­ciation nouvelle de la vie, marquée par le désir d’en goûter pleinement toutes les richesses. La modération devient cependant la règle : plus question de courir après son autobus ou de s’épuiser à augmenter ses revenus…