spasmophilie

Spasmophilie et crises de panique: reprenez le contrôle!

La spasmophilie se traduit par différents symptômes allant des fourmillements dans les jambes, des spasmes musculaires jusqu’à l’hyperventilation et la tachycardie. Phénomène incompris de ceux qui ne l’ont jamais vécu, cet état d’hyperexcitabilité musculaire est souvent passé sous silence et tend à se répéter de façon chronique.

Même si l’on ne trouve pas de réelles explications, il semblerait que l’angoisse en soit l’origine. Et comme si cela ne suffisait pas, à la spasmophilie s’ajoute souvent des crises de panique. Les symptômes sont très spectaculaires, certaines personnes ont l’impression d’être au bord de la crise cardiaque et s’imaginent vivre leurs derniers instants !

Pas de panique (sans mauvais jeu de mots), même si cela est contraignant et prend beaucoup d’espace dans votre quotidien, vous ne pouvez pas y laisser votre vie. Au pire des cas, vous risquez de développer un manque de magnésium ou une hypocalcémie puisque notre amie tétanie perturbe les échanges du calcium et du magnésium.

On vous conseillera d’y remédier sous forme de cure, ce qui diminuera les symptômes. Cependant, bien souvent, l’angoisse s’est tellement bien lové contre vous et a fait de vous un hôte tellement accueillant que cela ne suffit pas à calmer les crises et les symptômes chroniques.

Aujourd’hui j’ai angoissé, encore…
La personne se sent souvent seule, car elle n’a pas de véritable maladie. On pense souvent qu’elle se le provoque ou qu’au final ce n’est pas grand-chose. Pourtant, vous souffrez réellement et ne parvenez pas à vous détendre ruminant les soucis et vivant dans la peur d’une nouvelle crise. Conclusion : vous angoissez déjà de faire une nouvelle attaque de panique qui vous angoissera encore plus et vous finirez fatiguée et à bout de nerfs (donc retour en effet boomerang de l’hyperexcitabilité). C’est ainsi que le cercle vicieux se forme et pourquoi certaines personnes ne trouvent pas d’échappatoire.
Accepter qu’il y ait bien présence de cette souffrance est un premier pas au bon fonctionnement de n’importe quelle thérapie. Le but premier est de rompre ce cercle alimenté d’une énergie qui vous épuise. La Sophrologie vous fera tout d’abord prendre conscience que le corps est le canal de l’esprit. L’impression de ne plus contrôler son corps ou au contraire d’être trop à son écoute favorise la survenue d’une crise. Même si les ressentis ne s’arrêtent pas forcément, généralement la crise finit d’elle-même par un épuisement voire des larmes.

La sophrologie à la rescousse !

Elle n’a ni de cape ni de baguette magique, par contre elle pourra vous aider et vous donner les outils adaptés en vue d’un mieux-être. L’objectif premier sera de réunifier le corps et l’esprit, afin de reprendre le contrôle, de retrouver le calme et le plaisir. Tout d’abord posez-vous ces questions, en essayant de tenir une sorte de journal de bord, pour essayer d’avoir une vision plus distanciée de vous-même.
– A quel moment je commence à me sentir mal ?
– Par quoi la crise à commencer ?
– Quels sont mes symptômes ? Sont-ils pareils à chaque fois ?
– Étais-je occuper à ce moment-là ?
– Y’a-t-il eu une pensée parasite ou négative au cours de ma journée ?
– A quel moment je me suis sentie au mieux et si j’ai fait une crise, de quelle manière s’est-elle arrêtée ?
– Est-ce que je suis allé voir sur internet une autre explication à mes symptômes, est-ce que cela a pu générer une éventuelle anxiété ?
Ces petites questions pourront déjà vous aider à y voir un peu plus claires et de façon plus concise.
Ensuite, sachez que la spasmophilie entraîne ou est entraînée dans de nombreux cas par une hyperventilation. La respiration superficielle augmente la crise et met davantage le corps en état d’alerte. Essayez de pratiquer ce qu’on appelle en sophrologie l’IRTER. Très efficace pour revenir à une respiration normale et retrouver une cohérence cardiaque:
Inspiration : inspirez profondément par le nez, imaginez que vous devez faire remonter un fil imaginaire du bas du ventre jusqu’aux épaules.

Rétention : Retenez l’air, gardez vos poumons remplis d’air.

Tension : Toujours en retenant l’air, contractez très fort tous vos muscles. Mettez tout le négatif, toute l’angoisse dans cette contraction.

Expiration : Vous pouvez souffler fort par la bouche, expirez toute la tension accumulée, libérez-vous !

Relâchement : Vous relâchez votre corps et appréciez les nouvelles sensations.

(reproduisez cet exercice 3 fois au minimum)
A présent essayez de vous concentrer mentalement sur un lieu qui vous apaise, installez-vous confortablement, prenez le temps de vous détendre. Pour ceux qui ont du mal à visualiser où qui ne pratiquent pas en cabinet, il y a une petite astuce qui marche avec les petits comme les grands. Lorsque vous vous allongez, mettez un bateau (très léger ou en papier) sur votre ventre. Votre respiration doit créer des vagues pour permettre au bateau de naviguer. Observez ce bateau vous fera prendre conscience de votre respiration et vous détendra.
Il est tout de même important d’envisager une cure de magnésium et de calcium en cas de spasmophilie ou crises de panique. Cependant, seul un médecin sera en mesure de poser un diagnostic, n’hésitez donc pas à consulter pour écarter le risque d’un éventuel problème de santé.

Priscilla Leclerc
Sophrologue-naturopathe
priscilla.leclerc@hotmail.fr
06.03.75.77.38