Comment reconnaître la résistance à l’hypnose ?

Le retard ou le rendez-vous manqué :

Le rendez-vous non respecté alors qu’il était prévu, le retard du patient sans raison valable, sont pour des psychanalystes freu­diens le signe d’une résistance. Il en est de même en hypnothé­rapie.

 

Lorsque le sujet désobéit à vos suggestions :

Si vous commencez votre induction en disant au sujet « fer­mez les yeux » et qu’il garde les yeux ouverts, continuant à vous regarder ; si vous lui dites de relaxer ses bras, de les laisser deve­nir mous et souples et qu’au contraire il les remue ; si, au cours de l’induction, le malade qui a déjà les yeux fermés et que l’on est en train de relaxer vous dit subitement : << Ah, docteur, au fait, j’ai oublié de vous demander… > voilà autant de symptômes de résistance. Lorsque votre sujet, qui avait commencé à se déten­dre, s’agite, remue, ce qu’il veut vous montrer c’est que, précisément, il n’est pas détendu. Sa résistance ne s’exprime pas verbalement, il n’a pas à vous parler, c’est à vous de la déce­ler à travers son attitude.

 

  • Autre point important :

Certains sujets installent une résistance dès l’arrivée en vous disant : « J’ai pensé à quelque chose de très drôle » ,  traduisant parfois une certaine ironie au moment de l’induction de l’hypnose. Vous avez là la preuve manifeste d’une perturbation émotionnelle. Cependant, comme le souligne très justement le professeur Fleischer, le rire, le sourire, ou même le ricanement peuvent témoigner du fait que le sujet devient conscient qu’il se passe un phénomène qui lui échappe. Si vous dites par exemple à un patient : « Votre main devient de plus en légère > et qu’effectivement il sent que cette main s’allège et commence à s’élever dans l’air, ce phénomène lui paraît tellement  curieux et inattendu qu’il peut traduire sa surprise par un rire ou un rica­nement, ce qui à ce moment-là prouve qu’il est en état hypnotique.