poivre d'eau

Poivre d’eau: plante médicinale aux nombreux bienfaits

Le Poivre d’eau est une plante annuelle de 50 cm de haut, des lieux humides, dans l’eau peu profonde le long des étangs, dans les fossés, en plaine comme à l’étage submontagnard. Tige articulée avec des nœuds enflés qui peuvent s’enraciner. Feuilles lancéolées présentant des points translucides — des glandes emplies d’huile essentielle incluses dans le tissu du limbe.

Floraison de juin à octobre. Petites fleurs indescriptibles, vert-jaune à rosées disposées en épis lâches. Les fruits sont de petits akènes inclus dans le périanthe persistant. La Renouée à feuilles de Patience (Polygonum lapathifolium) est une autre espèce du genre que l’on trouve dans les mêmes habitats. Elle est toutefois plus grande, atteignant 1 m de haut. Tiges utilisées médicinalement pour les maladies des voies urinaires. Elles dissolveraient les calculs rénaux. Même dosage que pour la Renouée des oiseaux.

Poivre d’eau: Planté médicinale

C’est du genre Polygonum, qui comprend quelque 200 espèces réparties dans le monde entier, que la famille des Polygonacées tire son nom. Le Poi­vre d’eau se trouve en Eurasie et c’est l’une des plus anciennes plantes médi­cinales utilisées par l’homme. Les tiges fleuries sont les parties employées médicinalement. Elles contiennent une huile essentielle avec le sesquiterpène isotadéonal à goût poivré brûlant, à vrai dire dans les glandes des feuilles et dans les tiges. Elles comportent aussi des substances proches de la fagopyrine (dont il a été fait mention avec le Sarrasin), par exemple de la rutine, plus des tanins et d’autres constituants. La drogue a des propriétés astringentes et est donc utilisée pour contrôler le saignement des hémorroïdes et les hémorra­gies menstruelles chroniques. Bien qu’elle passe pour avoir une action diuré­tique, on peut en douter. La drogue est utilisée sous forme d’infusion prépa­rée avec 1 cuiller à soupe de drogue pour 1 tasse d’eau, matin et soir. On utilise parfois aux mêmes fins la racine de l’espèce voisine, la Bistorte (Poly­gonum bistorta). La Renouée des oiseaux (Polygonum aviculare) est une autre espèce à usage médicinal — dont on utilise les tiges fleuries. Elle contient de l’acide silicique partiellement soluble, des tanins et des glucosiques flavoni- ques. Elle aussi a une certaine action astringente mais en raison de l’acide si­licique dans ses tissus, elle est utilisée davantage pour les maladies des voies respiratoires, par ex. pharyngite, toux bronchique, asthme et jadis aussi la tu­berculose. Elle est administrée sous forme d’infusion préparée avec 1 cuiller à café de drogue moulue pour 1 tasse d’eau ou de décoction légèrement bouillie, 2 à 3 fois par jour.