Piptadenia Colubrina: Plante médicinale astringente, dépurative, hémosta­tique

Noms :

  • Acacia colubrina
  • Acacia peregrina
  • Mimosa colubrina
  • Acacia virginalis

Autres appellations :

Angico branco – Cambui, Cambuy-angico – Parica.

* Du grec « pipta », « tomber » et « aden », « glande ». Référence aux glandes des anthères qui sont caduques.

**Les espèces voisines possèdent les mêmes propriétés médicinales : Pipta- denia foliolosa Bth. (Timborana en Amazonie), P. nitida Bth., P. aacrocarpa Bth., P. cebil Griseb. (Angico roxo), P. rigida Bth. ; Acacia filicicoaa M., A. grata Willd. (Angico do campo, Arapiraca, Curupai), A. angico Mat. (Angico amarelo, A. verdadeiro).

Origines :

Arbre originaire du Brésil, qui pousse dans les « catingas » (bois rachitiques), du Maranhâo au Parana, dans le Goias et le Mato Grosso. Fleurit en mai et perd ses feuilles entre l’automne et l’hiver.

Description :

Arbre inerme, à l’aspect d’un serpent, au tronc lisse, qui peut avoir jusqu’à 15 m de haut.

  • Ecorce épaisse, rugueuse, fendue, gris sombre.
  • Feuilles bipennées, fines, en palmettes, aux folioles opposés, linéaires, luisants.
  • Fleurs très nombreuses, presque blanches, petites, dispo­sées en capitules globuleux à. grands panicules, légère­ment odoriférantes.
  • Fruit : petite gousse, longue et étroite, coriace, vernis­sée, gris sombre, rétrécie entre chaque graine.

Parties utilisées :

L’écorce et la résine (gomme).

Composition chimique :

L’écorce est riche en tanin (32 %) ; il en coule une gomme, succédanée de la « gomme arabique » (Pio Corrêa). . Tanin, principe colorant, matières résineuses, matières muci lagineuses, gomme : angicose (sucre), matières pectiques (Diniz da Silva).

« Les aborigènes n’ignorent pas l’action de nombreuses légumineuses. Ils employaient les graines grillées et moulues de Piptadenia colubrina Benth (qui est leur ‘Niopo’ ou ‘Parica’) comme tabac à priser pour guérir les cons­tipations rebelles, les grippes chroniques et les maux de tête. L’action de ces graines pourra certainement être attribuée à quelque glucoside, peut-être ‘saponine’, mais nous ignorons si quelqu’un les a déjà étudiées chimiquement et physiologiquement pour pouvoir les employer médicalement. » F. C. Hoehne.

Indications :

  • L’écorce est amère, astringente, dépurative, hémosta­tique, utile dans les leucorrhées et gonorrhées, avec ac­tion sur les fibres de l’utérus.
  • La gomme est employée dans les affections pulmonaires et des voies respi ratoi res (Pio Corrêa).
  • Pectorale et émolliente : bronchites, pharyngites, asthme, aide à l’expectoration ; utilisée aussi contre le rachitisme, le lymphatisme, l’inappétence, les diarrhées, dysenteries, dysménorrhées, métroragies et hémorragies utérines (Balbach – Diniz da Silva).
  • . L’écorce, riche en tanin et pourtant astringente, est très indiquée dans les diarrhées et dysenteries ; les toux et les bronchites ; en gargarisme contre les angines ; en lavage dans les leucorrhées et les ulcères.