Je suis Vata: quelle est ma personnalité ?

Je suis Vata, vif comme daim, froid comme glace. La froideur des vents sur les sables des déserts nocturnes telle est la nature de Vata.

Vata, la force mobile de l’univers, est influencé par les éléments air et espace. Vata imprègne le corps subtil.

Le caractère Vata est juxtaposé aux notions matérielles de vie quotidienne. Ce type semble toujours au bord de l’isolement. Face à la solidité du type terre, Vata semble inconsistant et gauche. Beaucoup d’inquiétudes propres à Vata contrastent avec l’endurance stoïque de Kapha et l’activité énergique de Pitta. En comparaison avec ses partenaires, Vata semble être d’une instabilité rare. Mais les apparences sont souvent trompeuses.

Des trois dosha, c’est Vata qui a la plus grande aptitude à la spiritualité. Ce dosha est gouverné par le corps subtil, et l’existence éthérique. L’antilope noire, Anahata, est le symbole du chakra du cœur ; elle représente l’innocence  et la pureté de la personne du quatrième chakra. Vishuddha, le cinquième chakra, est soutenu par gaja, l’éléphant. Il représente l’élément espace, la quintessence ; même dans le processus de manifestation, de ‘solidification’, il ne subit pas de transformation. (Brahman est souvent mis en correspondance avec l’Espace). Ce chakra symbolise la réalisation de la connaissance de soi et la dissolution de l’ego. Vishuddha représente la pureté du son cosmique.

Anahata et Gaja illustrent l’essence de l’individu Vata. Le daim est le cœur et la nature compatis­sante, réflexive, de la personne élevée. Il y a une innocence innée dans la personnalité consciente Vata. Le composant Vata est révélé par une nature délicate et sensible. Quelqu’un qui agit à partir du quatrième chakra a peu de relâchement karmique, car son centre d’énergie gouverne le dharma. Chaque chakra a un mantra germe (bîjamantra). Le bîja mantra est yam (‘m’ représentant l’anushvara, ou bindu, qui est la nasalisation). Ce son est celui de la divinité à invoquer au cours de la méditation sur ce chakra. Le bîja mantra de vishuddha est ham.

Chaque chakra a une déité qui y préside, une shakti (pouvoir), ou manifestation divine féminine (devî, déesse). Du cœur au centre intersourcilier, c’est la région de l’air. La représentation de l’élément air est l’hexagone, sa couleur est le noir. Faisant se mouvoir le souffle dans la région de l’air et tenant la lettre ya dans le mental, les types Vata doivent méditer sur Ishvara, le ‘seigneur’ omniscient qui a des visages de tous les côtés et qui est la déité qui préside à anahata chakra.

Du centre des sourcils au sommet de l.a tête, il y a la région de J’ espace. L’espace est représenté par une forme circulaire, et par la couleur fumée. Élevant le souffle le long de la région de l’espace et tenant la lettre ha dans le mental, les types Vata doivent aussi méditer sur Sadashiva, le dissolvant de l’univers et la déité qui préside à vishuddha chakra. Il est pur cristal et porte le croissant de la lune montante sur la tête. Il a cinq visages représentant les paficakosha (les cinq corps) et les paficabhûta (les cinq éléments). Il a trois yeux représentant les quaJicés universelles, les guna – sattva, rajas, tamas (tendance ascendante, équilibrée, activité horizon­tale, et repos, lourdeur). Il a dix mains, symboli­sant l’autorité absolue, la souveraineté universelle. Sadashiva est orné de joyaux précieux, qui signifient Sa grande splendeur, et les armes cosmiques avec lesquelles tuer l’ignorance. Les types Vata peuvent méditer sur Lui sous la forme d’un bindu, une ‘goutte’ (un point, zéro) de cristal, qui inspire sagesse et clarté.

Shakinî, la Shakti de Sadashiva, a une peau rose ; elle est vêtue d’un sari bleu ciel avec un corsage vert émeraude. Elle a cinq têtes comme l’omniscient Sadashiva, et est assise sur un lotus rose. Ses quatre mains tiennent les objets suivants :

un crâne, qui symbolise le détachement du monde empirique du mental et de la perception sensorielle ; le bâton de Gaja, l’éléphant symbole de vishuddha chakra, qui représente la maîtrise du mental et le recouvrement de l’humilité de l’intel­lect ; les Ve-da sacrés, qui répandent la connaissance du Soi; et le mala (chapelet), qui symbolise l’art de la méditation au moyen de japa (répétition des mantra).

La méditation sur Shakinî Shakti permet à Vata d’accéder au souvenir cognitif, ainsi qu’à la sagesse.

Les gens Vata ont la faculté de faire l’expérience de l’amour et de la sensualité sur un plan spirituel. Avec l’âge, chez eux, les désirs physiques diminuent, et un profond amour cosmique commence à s’épanouir. Les types Vata doivent permettre à leur nature lumineuse de se révéler dans l’esprit véritable de la sensualité universelle.

Les énergies ascendantes d’anahata et vishuddha, représentant l’air et l’espace, confèrent à Vata la haute prêtrise de la spiritualité. Anahata est le centre d’énergie de prâna, et vishuddha le centre d’ udana.

Les gens Vata sont les plus incompris de tous les types. Ils semblent déplacés, par rapport à la nature prévisible et dynamique de leurs partenaires moins élevés. Dans le monde moderne, nous menons une existence simpliste. Nous adoptons une attitude critique, et nous étouffons la connaissance de soi. Comme l’antilope noire et l’éléphant couleur fumée, la personne Vata est la plus ancienne variété humaine survivante, et elle est aussi en péril, dans un monde si désorienté. La faute la plus commune faite par une personne Vata, c’est de vouloir se fondre dans les routines créées par Pitta et Kapha. Quand Vata, qui est la mobilité même, essaie d’adopter le rythme des gens eau et terre, ou feu, il est perdant. Le type Vata a certes besoin de s’enra­ciner de temps en temps pour satisfaire aux devoirs quotidiens, mais la nature de cet enracinement diffère de celle de Pitta et Kapha. Il est impératif que  Vata soit  en  harmonie avec sa mobilité inhérente avec des périodes de repos de temps en temps.

Il est de la nature innée de Vata d’être à l’écoute du pur son cosmique de sa nature propre. Il est essentiel, pour Vata, de se retirer dans l’espace du son pur et naturel, après les cacophonies du jour. Les sadhana les plus efficaces pour ces types sont des activités saines et contemplatives, qui sont en profonde résonance avec la fine nature vibratoire de Vata. Le chakra du cœur, qui est le lien principal de Vata avec l’univers, est baigné et nourri par le son subtil. Il est difficle, pour un type Vata, de vivre près d’un ruisseau bruyant, d’oiseaux gazouillants, d’ une forêt bru iss ante, ou dans un espace baigné par la musique. Mais chacun est capable de se retirer dans un minuscule espace de sons naturels, ou d’écoute des sons intérieurs. Comme le vent, Vata peut être à l’aise partout, sauf dans les modules conçus par Pitta et Kapha. Vata est comme la force d’un désert battu par le vent dans la nuit.

Vata est aussi gouverné par le toucher, car l’air gouverne la peau. Le doux contact de vêtements en fibres naturelles est essentiel pour le bien-être physique de Vata. Les gens de ce type ne consa­ crent guère de temps à soigner leur corps. Mais il est essentiel que la personne Vara passe un peu de temps à des activités nourrissantes.

Il faut beaucoup d’humilité, de la part du type Vata, pour accepter son besoin de relation avec le type Kapha flâneur, ou avec le type Vata furieux et brûlant. Pour Vata, le pont de l’acceptation de soi­ même est très long, et difficile à franchir. Quand il reconnaît son soi potentiel, il lui est plus facile d’être en contact avec le soi supérieur. Quand l’antilope est capable de faire cela, le triste devient amusant, et l’amusant devient sublime.

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