genevrier

Genévrier: Propriétés, Indications et Usages

Genévrier – JUNIPERUS COMMUNIS – L. Cupressacées

Autres appellations :

Cedro – Zimbro – Wacholder (Allemagne) – Juniper (Angle­terre) – Enebro (Espagne) – Ginepro (Italie) – Genévrier (France).

Origines :

Originaire de l’hémisphère septentrional, le Genévrier est cultivé au Brésil, dans les jardins, comme plante ornamentale.

Description :

Arbuste de 1 à 7 m, résineux, très rameux, à feuillage persistant, court et piquant.

  • Ecorce rugueuse, grise ou brune.
  • Feuilles insérées par 3 sur 6 rangs, longues et étroites (6 a 18 mm), rigides et glauques, se terminant en pointe acérée.
  • Fleurs jaunes, mâles et femelles, petits  chatons groupés à l’aisselle des feuilles ; elles naissent ordinairement sur des pieds différents.
  • Fruit : cône à l’aspect d’une baie, verte pendant la première année, et noir bleuâtre la deuxième année, cou­verte d’un enduit cireux (baie de genièvre – baie de zim­bro) ; les cônes mûrs contiennent 3 graines trigones et sont de saveur amère.

Parties utilisées :

Le cône, la racine, le bois, la résine.

Composition chimique :

  • Huile essentielle (aIphapinène, cadinène, camphène, ter- pinéal) ; matières muci lagineuses, taniques, etc., dans toute la plante et surtout dans les cônes (Diniz da Silva). En outre, ceux-ci renferment un principe amer, la junipé- rine, des acides organiques et 30 % de sucre interverti (Schauenberg).
  • Les cônes renferment aussi une matière colorante jaune.
  • Dans les feuilles, on trouve environ 55 gr de vitamine C pour 100 gr (Garnier).

Genévrier Propriétés et Indications :

  • Diurétique, balsamique, diaphorétique, stomachique, anti leucorrhéique, emménagogue, carminatif (Diniz da Silva – Pio Corrêa – Schauenberg – Garnier).
  • L’essence de genièvre est stupéfiante et soporifique (Lesieur) et possède des vertus bactéricides.
  • A faible dose, les cônes sont apéritifs et, à doses éle­vées, sudorifiques et diurétiques (favorisant l’élimination de l’acide urique et des toxines) ; mais irritation possible des voies urinaires, entraînant albuminurie et ématurie, d’où utilisation prudente dans les hydropisies, catarrhes chroniques de la vessie, cirrhose, artériosclérose, goutte, rhumatismes.
  • Modifie favorablement les sécrétions muqueuses dans la leucorrhée, la blennorragie, les cystites, les catarrhes bronch i ques.
  • Utile dans l’atonie des voies digestives, la tuberculose infanti le (Klare).
  • A usage externe : l’essence est révulsive et sédative, cicatrisante ; les fumigations de baies ont une action sti­mulante dans les rhumatismes, l’anémie, le coryza ; elles sont, en outre, antiseptiques.

Note : Les baies de Juniperus entrent dans la composition du « gin », du « vin de digitale », « vin de Trousseau ou de 1 ’Hôtel-Dieu », du « vin diurétique de la charité ». Cette plante produit une essence sudorifique, « l’huile de cade » contre les maladies de la peau.