Fausse route alimentaire: que faire ?

Fausse route  • Fausse route alimentaire.

C’est un accident, le plus souvent dra­matique, du à l’inhalation dans les voies aériennes supérieures de liquides alimentaires.

Fausse route alimentaires: les signes

La fausse route se produit habituellement au cours de l’alimentation, se traduisant par un accès de suffocation avec cya­nose et toux, plus rarement par une syncope blanche. L’évolution de la fausse route est souvent bénigne, mais peut parfois donner lieu a une pneumopathie aiguë, un  abcès du poumon, un pneumo­ thorax, une atélectasie: avec dilatation des bronches secondaires.

Chez certains nourrissons, les fausses routes minimes, mais répétées, sont dépourvues de manifestations bruyantes, ne se traduisant que par des épisodes répétés de broncho-pneumo­pathie « de deglutition ».

Dans des cas exceptionnels et dramatiques, la fausse route se produit la nuit à la faveur d’un vomissement, pouvant être cause de mort subite par syncope réflexe.

Fausse route alimentaires: causes

Les causes de la fausse route alimentaire varient suivant l’age.

Chez le nouveau né et clans les premiers jours de la vie, sa survenue doit faire systématiquement rechercher une malformation oesophagienne (atresie de l’oesophage, fistule tracheo-oesophagienne), plus rarement une mal­formation laryngee ou cardio-vasculaire (arc aortique). En l’absence de ces causes, la fausse route est due soit a la prématurité vraie, soit à une petite immaturite cerebrale ou a une microhemorragie  meningee.
Fausse route alimentaire: que faire ?

Pendant : que faire ?

Clinique de la fausse-route –

Syndrome de pénétration avec toux brutale et prolongée dans un contexte d’agitation : en conséquence, il est fondamental de signaler toute toux au moment des repas +++. – C’est une urgence vitale (matériel nécessaire : aspiration, canule de Guedel, chariot d’urgence, oxygène…). – Isoler si possible le malade des autres patients. – Dégager les voies aériennes (sans attendre l’arrivée du médecin) en enlevant les prothèses dentaires, en dégageant la cavité buccale avec les doigts en crochets, en aspirant les voies aériennes en cas d’ingestion de liquides ou de sécrétions importantes. – Aspiration trachéale répétée si hypersalivation. – Oxygénothérapie (5 l/min). – Canule de Guedel et position latérale de sécurité (si troubles de la conscience ou vomissements). Lorsque le patient est conscient Claques dorsales et, au besoin, compressions abdominales (manœuvre de Heimlich). – Claques dorsales : se positionner à côté du patient, mettre une main à plat sur la poitrine et pencher le tronc en avant ; appliquer de fortes claques dorsales (5 ou plus) entre les omoplates.

La manœuvre de Heimlich se pratique DEBOUT – se placer derrière le patient – passer ses bras sous ceux du patient – mettre un poing au creux de l’estomac, juste au-dessous du sternum – placer l’autre main sur la première – les avant-bras doivent appuyer sur les côtes – tirer brusquement vers soi en remontant les mains et les avant-bras La manœuvre de Heimlich peut également être pratiquée lorsque le patient est : ASSIS – se placer derrière le patient, genoux fléchis pour être à la bonne hauteur. Agir comme expliqué ci-dessus ALITÉ – allonger le patient sur le lit – le tourner sur le côté – pratiquer la manœuvre précédemment citée AU SOL – mettre le patient sur le dos – mettre un poing au creux de l’estomac – placer l’autre main sur la première – appuyer fortement vers le haut

– En cas d’échec, le mieux est d’appliquer la manœuvre de Heimlich ou compressions abdominales (tableau III). Le principe est d’exercer une forte pression de bas en haut sur la région épigastrique afin de chasser violemment l’air intrathoracique et d’entraîner ainsi l’expulsion d’un corps étranger trachéal ou laryngé. Après cinq tentatives inefficaces, faire une nouvelle série de cinq claques dorsales. Lorsque le patient est inconscient Il faut appliquer des compressions thoraciques en procédant comme pour un massage cardiaque externe, mais avec plus de force et plus lentement. Après une série de 15 compressions thoraciques, vérifier la cavité buccale et tenter d’insuffler les poumons par bouche à bouche.

Source: gerontoprevention.free.fr