État de choc: Symptômes, Prévention, Traitement

L’état de choc est un ensemble de perturbations physiologiques parmi les plus mystérieuses et dangereuses qui soient (à ne pas confondre avec l’élec­trochoc). Le choc est une défaillance circulatoire aiguë, le reflux sanguin vers le coeur ne parvenant plus à assurer une irrigation normale de l’organisme. Les gros vaisseaux se dilatent, provoquant un « étalement » du sang et une diminution du flux.

État de choc Causes:

Les causes de l’état de choc peuvent être les suivantes : traumatisme (plaies, fractures sévères, hémorragie massive, brûlures étendues), déshydratation (due à des vomissements, une diarrhée in­tense, une transpiration profuse), réac­tion allergique à une piqûre d’insecte, infection généralisée, intoxication (il existe près de 200 substances et médica­ments susceptibles de provoquer l’état de choc), réaction à une intervention chirurgicale (choc opératoire, générale­ment prévenu par le chirurgien).

Danger : L’état de choc est toujours une urgence médicale. La mort peut surve­nir, même si la cause initiale n’est pas en soi fatale. Le traitement doit interve­nir immédiatement.

État de choc Symptômes :

Grande pâleur, bouche desséchée, peau froide et moite, lèvres, ongles, lobes d’oreilles et bout des doigts cyanosés. Le patient peut ressentir des frissons et une grande faiblesse ; le pouls est accéléré et faible ; la respiration est rapide, profonde, difficile ; les yeux sont fixes ou excavés, les pupilles parfois dilatées. Le patient manifeste d’abord de l’anxiété, puis devient apathique, indifférent à tout ce qui l’entoure. Non traité, l’état de choc évolue vers le coma, puis la mort. La tension artérielle s’effondre, devenant finalement impossi­ble à mesurer.

Le choc se manifeste parfois de façon trompeusement bénigne : les symptômes semblent légers et sans gravité, puis l’état du patient se détériore brutale­ment et évolue rapidement vers la mort.

État de choc Traitement :

L’hospitalisation s’impose. En attendant l’arrivée de l’ambulance, il est important de maintenir le patient au calme et de le rassurer. Il doit être étendu à plat, les jambes légèrement surélevées au moyen d’un oreiller placé sous les cuisses et les mollets, recouvert d’une couverture chaude (ne pas utiliser de couverture électrique). Ne pas tenter de l’alimenter ; s’il manifeste une soif extrême, lui donner à boire avec précau­tion, car il risque de vomir et d’inspirer le liquide. S’il y a hémorragie, il est impératif de la stopper. En cas d’arrêt respiratoire, la respiration artificielle doit être entreprise immédiatement.

Le traitement hospitalier comprend l’administration de narcotiques pour diminuer la douleur et, en cas d’hémor­ragie importante, des transfusions san­guines (s’il n’y a pas de sang compatible immédiatement disponible, on pratique une perfusion de substances artificielles visant à rétablir le volume sanguin et à maintenir le niveau plasmatique). Diverses drogues (similaires à l’adréna­line) seront prescrites pour faire remon­ter la tension artérielle. L’administra­tion d’oxygène est souvent efficace.

Résultat: Dans la plupart des états de choc correctement traités, les chances de survie sont grandes. Non traité, l’état de choc a un mauvais pronostic.