Côlon irritable: Symptômes, Prévention, Traitement

Le Côlon irritable (colite spasmodique, colite chronique) appelé également névrose colique, le côlon irritable, bien que mal défini, est responsable de plus de la moitié des troubles du système digestif. Après le rhume de cerveau, c’est la maladie la plus courante chez l’homme.

Curieusement, toutefois, elle est assez mal connue, alors que chacun, à un moment ou à un autre, a pu en être affecté, au point souvent d’aller consul­ter un médecin. Le côlon irritable est en réalité une maladie nerveuse qui frappe les sujets anxieux. Les symp­tômes, variés, sont similaires à ceux de toutes les affections connues du système digestif Ils sont généralement déclen­chés par des stimuli tels qu’un choc émotif consécutif à un divorce, des ennuis professionnels ou la maladie d’un proche. Profondément troublé, le sujet commence à négliger son hygiène de vie : il mange trop vite, ne prend pas le temps d’aller à la selle au moment opportun, se retient parfois une demi- journée, abuse de laxatifs ou de lave­ments – résultat : côlon irritable.

La maladie frappe toutes les classes d’âge, avec une incidence maximale aux abords de l’âge adulte et même à l’adolescence. Ses manifestations de­viennent du reste l’équivalent intestinal des crises de larmes. Le rôle psycho­logique des intestins transparaît dans le langage courant : « avoir quelque chose dans le ventre » signifie avoir du courage et de l’énergie.

Danger : Le côlon irritable peut simuler toute pathologie digestive grave au point parfois d’entraîner une intervention chi­rurgicale inutile lorsque l’appendicite est soupçonnée. La confusion avec les calculs rénaux et l’angine de poitrine est également possible.

Côlon irritable Symptômes :

En général, le patient a déjà subi toute une série de consulta­tions médicales et d’examens gastro­intestinaux. Le seul symptôme révéla­teur du côlon irritable est la coïncidence des poussées avec les chocs émotifs. L’apparition et la récurrence de la maladie sont parallèles aux stress ma­jeurs de la vie du patient.

Côlon irritable symptômes de base :

Constipation chronique : selles dures, sèches, petites et entourées de mucus. Parfois, seul le mucus est expulsé. L’alternance de diarrhée et de constipa­tion est très fréquente. Dans ce cas, des diarrhées liquides sont émises plusieurs fois dans la matinée, puis cessent pour le reste de la journée. La présence de sang ou de pus dans les selles indique qu’il ne s’agit pas du côlon irritable (sauf si le sang provient d’hémorroïdes ulcérées).

Douleurs : elles sont d’intensité varia­ble et plutôt localisées dans la partie supérieure droite de l’abdomen. Une pression manuelle ou le passage de matières fécales ou de gaz suffit souvent à les soulager. Le port de vêtements serrés contribue à les accentuer.

Ballonnement ou météorisme : il provient de l’accumulation de gaz dans les intestins.

Les autres symptômes importants sont le mal de tête (courant), les vomissements (occasionnels), l’insomnie (fréquente), la perte de l’appétit (rare­ment accompagnée d’une perte de poids), la fatigue et l’anémie.

Côlon irritable Traitement :

Le meilleur traitement est la psychothérapie car celle-ci s’attaque aux causes de la maladie. Le médecin doit rassurer le patient sur le caractère mineur de l’affection et, le cas échéant, lui interdire tout laxatif ou lavement, ce qui souvent est mal accepté car leur suppression entraîne dans un premier temps l’aggravation des symptômes.

En cas de constipation seule, le réconfort et les entretiens thérapeuti­ques sont très efficaces, mais si le patient souffre également de diarrhée, les résul­tats sont plus difficiles à obtenir. Ils dépendent, sinon d’une psychothérapie menée par un spécialiste, du moins d’un effort soutenu de l’entourage proche et du médecin. Faire un tableau des poussées successives des troubles qui mette en évidence leur coïncidence avec les périodes de stress est une bonne initiative. Il faut convaincre le malade de canaliser son angoisse dans la prati­que d’un sport ou d’un hobby. Enfin, entretenir avec lui de longues conversa­tions sur ses relations familiales – pa­rents, époux ou épouse, enfants – ou professionnelles est très important.

Le régime alimentaire doit être équili­bré et comprendre des fruits et des matières inassimilables en petite quan­tité. Il faut s’efforcer d’aller à la selle au moins une fois par jour.

Le médecin peut prescrire des sédatifs et des tranquillisants ; les antispasmodi­ques et les neuroleptiques doivent être administrés avec précaution. Les gaz ne sont pas une cause mais un symptôme et doivent être traités avec des médica­ments appropriés.

Les crampes ou les douleurs abdomi­nales sont soulagées par des applications de chaleur sur l’abdomen, non pas seulement en période de crise, mais à intervalles réguliers. Certains patients ont besoin d’une semaine de repos alité.

Côlon irritable Prévention :

Le patient doit apprendre à canaliser son énergie dans des activités constructives – exercice physique, hob­by – et ne pas se laisser aller à l’angoisse ou à la tension nerveuse. Cet excès d’énergie devient en effet positif lorsqu’il s’applique à toute activité qui maintient le patient dans de bonnes conditions physiques et favorise le fonctionnement du système cardio-vasculaire.

Résultat: Le patient souffrant de constipation retire un bénéfice énorme de la compréhension des causes de sa maladie et de la sollicitude de son entourage. Celui qui est atteint de diarrhée est plus difficile à soigner. Ses symptômes peuvent être atténués et les périodes de rémission entre les crises allongées, mais la guérison complète est rare.