Cancer du sein: Pronostic, Symptômes, Prévention et Traitement

C’est le cancer le plus fréquent chez la femme dans les pays occidentaux. Cancer presque exclusivement féminin, son incidence est inférieure à 1 p. cent chez l’homme, il est la cause de mortalité majeure chez la femme entre trente-cinq et cinquante-quatre ans.

Une femme sur vingt peut en être atteinte, et une femme sur trente peut en mourir. Le cancer du sein est plus répandu dans les pays à niveau de vie élevé, où les femmes ont peu d’enfants et où l’alimen­tation est riche en graisses.

La fréquence la plus élevée a été observée aux Pays-Bas, en Angleterre, dans le pays de Galles, au Danemark, en Ecosse et au Canada.

Bien qu’il puisse y avoir une certaine « tendance familiale », le cancer du sein n’est pas héréditaire, en ce sens qu’un cancer chez la mère n’entraîne pas une forte probabilité d’une atteinte chez la fille, mais tout au plus un risque légèrement plus élevé que dans le cas d’une famille totalement exempte de la maladie.

Le cancer du sein s’observe davantage chez les femmes mariées tardivement ou célibataires, chez les femmes sans enfants ou ayant eu leurs grossesses après la trentaine et, selon certains spécialistes, chez les femmes obèses dont le régime alimentaire est riche en graisses animales (viande, beurre, fromage).

L’allaitement maternel ne semble avoir aucune incidence sur le risque de cancer du sein, tant chez la nourrice que chez l’enfant. Un traumatisme ou un choc reçu sur le sein ne paraît pas davantage hé à l’apparition de la maladie.

La cause du cancer mammaire n’est pas connue. Certaines expériences me­nées sur des animaux ont pu mettre en évidence le rôle d’un virus. Dans le cancer humain, le virus, si toutefois il existe, est d’un type différent de ceux que nous connaissons habituellement, c’est- à-dire des virus infectieux ou suscepti­bles de transmettre la maladie.

Il n’existe aucun cas documenté d’une quelconque « transmission » du cancer du sein d’un individu à un autre. L’influence de l’ac­tion hormonale sur le développement de la maladie est connue, mais sa nature exacte est encore mal élucidée. L’utilisa­tion de la pilule contraceptive (à base d’hormones) ne semble pas augmenter le risque de cancer mammaire. Une étude menée en Angleterre a montré que ses utilisatrices semblaient moins exposées aux affections bénignes (non cancé­reuses) du sein.

Cancer du sein: Pronostic Danger : Les cas non traités sont généralement d’issue fatale. Un dépis­tage précoce et un traitement immédiat peuvent être salvateurs, les patients devant en outre être vigilants aux récidives, qui sont fréquentes. Symptômes : Le cancer du sein est le plus souvent découvert par la femme elle-même.

Bien que plus de 80 p. cent des grosseurs ou tumeurs du sein ne soient pas cancéreuses, leur découverte doit toujours inciter la femme a consul­ter. La tumeur cancéreuse est plutôt dure, ferme, peu mobile, située habituel­lement dans le quadrant supéro-exteme du sein, près de l’aisselle, où elle grossit lentement.

Une rétraction anormale du mame­lon, une dépression inhabituelle de la peau, un épaississement du sein et, bien sûr, tout écoulement de sang ou de liquide par le mamelon requièrent égale­ment un examen médical immédiat.

Cancer du sein: Pronostic Traitement :

Traité précocement, le cancer du sein peut presque toujours être guéri. Le traitement majeur est chirurgical : il comprend l’ablation du sein, des muscles pectoraux et des ganglions axillaires.

Certains opposent qu’un traitement conservateur, moins mutilant, inciterait davantage les fem­mes à consulter précocement, à un stade où un traitement plus simple serait suffisant. Les partisans d’un traitement chirurgical radical soutiennent au contraire que la maladie, qui s’étend par la voie des ganglions lymphatiques, doit être enrayée en excisant au maximum tous les tissus risquant d’être atteints.

Le traitement complémentaire comprend la radiothérapie ou la cobaltothérapie pour favoriser la « stérilisa­tion » des tissus et détruire toute cellule cancéreuse qui aurait échappé à l’inter­vention chirurgicale.

Dans les formes plus avancées, ou en cas de récurrence, on applique différentes méthodes qui vont de la castration (ablation des ovaires) chez la femme préménopausée à l’utilisation de médicaments et subs­tances chimiques (hormones masculines et féminines, cyclophosphamide, thiotépa, méthotrexate et autres). De nom­breuses recherches sont en cours pour déterminer le meilleur traitement du cancer du sein.

Cancer du sein: Pronostic Prévention :

La seule prévention consiste en un dépistage précoce, favo­risé par un auto-examen mensuel et des check-up réguliers.

La mammographie (radiographie du sein) et la thermographie (examen du sein faisant apparaître les différences de température) font partie des moyens de diagnostic précoce offrant les meilleures chances de guérison. La mammo­graphie, en particulier, peut être extrê­mement utile dans le dépistage du cancer du sein chez les femmes méno- pausées, qui constituent la tranche d’âge la plus exposée.

Cancer du sein Pronostic :

La réaction au traitement est bonne ; dans 80 p. cent des cas traités à un stade précoce (lorsque le cancer est encore circonscrit au sein) par une mastectomie radicale, les patients vivent bien au-delà des cinq ans nécessaires pour établir la guérison. Les cas traités à un stade plus évolué, lorsque le cancer s’est étendu à d’autres organes, sont d’un pronostic moins favorable. La survenue d’un cancer du sein lors de la grossesse ou en période d’allaitement représente un risque supplémentaire. Le tableau ci-dessus est extrait de la bro­chure Taux et risques de cancer diffusée par l’administration de la santé publique des Etats-Unis.