Les 6 saisons en Ayurvéda: comment rester en forme à toutes les saisons

Début de l’hiver

Le soleil est doux, la lune devient plus forte et les vents sont froids et secs. C’est la dernière saison de la phase méridionale du soleil. Du point de vue de la santé, cette saison est considérée comme la meilleure. Le pouvoir digestif est fort ; il brûle à l’intérieur du corps, et il est capable de consumer toute substance quelle que sort son poids ou sa quantité. Si le feu (agni) n’obtient pas son combustible, il affecte les tissus corporels et les fluides nutritifs, ce qui produit un déséquilibre de vâta. Ainsi, manger moins que ce qui est requis est contre-indiqué. Pendant l’hiver, on dort éviter les aliments et les boissons ayant un goût piquant, amer et astringent, car ils sont froids et secs, et provoqueront une viciation des qualités vâta. Les aliments sucrés, acides et salés doivent dominer dans le régime alimentaire. Dans les préparations alimentaires, il est conseillé d’utiliser du gingembre frais, de la poudre de gingembre séché, du sel gemme.de la cardamome,et de la poudre de coriandre.

Faits régulièrement. un massage à l’huile, de l’exercice, une onction de pâte de curcuma (comme ubtana) sur le corps, et un bain chaud, sont bons pour le corps. La protection du froid, l’exposition au soleil, des heures de sommeil (les nuits étant longues) et une bonne quantité d’activité sexuelle maintiennent vâta en équilibre cette saison.

Fin de l’hiver

La plus grande partie du régime du début de l’hiver vaut pour la fin de l’hiver ; seulement, à mesure que les mois avancent, le soleil gagne progressivement de la force, car son voyage septentrional commence, et les vents deviennent secs. Maintenant, les goûts dominants dans les aliments sont l’amer; le piquant et l’astringent Ils créent ensemble un effet asséchant sur le corps et peuvent créer un déséquilibre de vâta. Une alimentation chaude et nourrissante, riche en goûts salés, acides et sucrés, une demeure chaude, des vêtements chauds, l’onction du corps et des activités sexuelles réduites sont importantes pour maintenir vâta en équilibre. Les gens de prakrti kapha doivent prendre garde, pendant cette saison, à ne pas vicier kapha, car la nourriture et la boisson du début de l’hiver ont été sucrées, lourdes et onctueuses.

Printemps

Le soleil est chaud et gagne progressivement de la force et les vents sont chauds. Kapha dosha accumulé en hiver (à cause de l’absorption de substances lourdes, sucrées et onctueuses) est stimulé pendant cette saison. La chaleur du soleil liquéfie kapha et le met au premier plan. Le résultat est une décroissance du feu digestif, et le corps est sujet aux maladies kapha et à des gênes, comme des sensations de fatigue, des rhumes et de la toux, des poumons congestionnés, etc.

Le printemps est une transition saisonnière majeure. Le corps est vulnérable aux maladies. Cependant, le printemps est aussi une saison pour la purification corporelle. Avant que kapha ne prenne racine dans les tissus corporels, des thérapies d’élimination comme les émétiques, la purgation, et shirovirecana (élimination des dosha de la tête) sont de bonnes intitiatives.

Une promenade au petit matin est hautement recommandée.

Un massage avec de l’huile de sésame ou une application de pâte de santal maintient généralement le corps en équilibre. Les orifice excrétoires ont besoin d’être nettoyés avec de l’eau chaude.

Massage, gargarisme, et soins des yeux doivent faire partie d’un programme quotidien. L’activité sexuelle et l’exercice minimisent l’effet de kapha à cette époque. Il faut éviter de dormir pendant la journée.

Les aliments à cette époque de l’année doivent avoir l’amer, l’astringent et le piquant comme goûts dominants, pour apaiser kapha.

La nourriture à cette époque de l’année doit avoir plus de goût amer, astringent et piquant, pour apaiser kapha. On doit éviter de consommer des aliments lourds, onctueux, acides, frits, épicés et sucrés régulièrement. L’orge et le blé sont les céréales préférables au printemps. Le mung (légumineuse verte), les lentilles rouges (masura) et les légumes verts doivent faire partie du régime quotidien. Pomme, citrouille, courgette amère, aubergine, fenugrec, petit radis tendre, ail et citron (pour n’en énumérer que quelques-uns) sont considérés comme sains en cette saison .

Comme régime préventif, on peut prendre de la poudre d’haritaki (femnlnalia chebula) avec du miel chaque jour. Cela préserve des rhumes et de la toux, de la fièvre, de l’indigestion et du vieillissement prématuré. Il ne faut pas en prendre en période de grossesse.

Été

Pendant cette saison, les rigueurs du soleil réduisent l’élément eau (kopha) dans le corps. Etant donné qu’il y a une action renforcée du feu et de l’élément air, kapha est affaibli, le goût amer prédomine,et le corps devient rêche et faible. A cause de la rugosité et de la sécheresse, vâta s’accumule dans le corps (vâta ayant les mêmes qualités). Mais vdta devient erratique dans le corps, étant donné que kapha (véhicule de vâta) est aussi réduit dans le corps. Pour équilibrer vâta et kapha, le corps dort être nourri avec des aliments sucrés, froids et légers. La déshydratation, la diarrhée, les vomissements, l’évanouissement, les fièvres pitta, les saignements de nez et les éruptions cutanées sont certaines des maladies évitables associées au déséquilibre des dosha en été.

En été, nous avons besoin de prendre plus d’aliments rafraîchissants (pas nécessairement froids), comme des fruits frais de  saison, et des légumes juteux de saison – cucurbitacées de diverses sortes, oignons, salades fraîches, p. ex. concombre et citron, mais peu de tomates. Le régime alimentaire doit être composé de céréales légères comme le riz bouilli, et de légumineuses légères. Evitez le yogourt et remplacez-le par du petit-lait. li faut aussi éviter les aliments au goût piquant et salé. Il convient d’utiliser des feuilles de menthe et de coriandre, rafraîchissantes comme condiments (chutney. p. ex.), car elles contribuent à maintenir vâta et pitta en équilibre, et aident la digestion.

En été, il est conseillé de faire des collations avec les pastèques, melons, concombres, grenades et mangues. Les fameux shorbot indiens (boissons rafraîchissantes faites de fruits et de plantes, p. ex., mangue, tamarin, citron, menthe, etc.) sont bons pour étancher la soif, comblant la perte de fluides due à la chaleur; aidant la digestion et fournissant de la nourriture au corps.

Si possible, les activités extérieures doivent être accomplies le matin et le soir; car il est préférable d’éviter d’aller sous le soleil direct. Il est dommageable de boire de l’eau froide immédiatement après être sorti. L’exercice, qui provoque beaucoup de transpiration, doit être fait parcimonieusement, les activités sexuelles doivent être réduites. Un petit somme l’après-midi régénère.crue, tamarin, citron, menthe, etc.) sont bons pour étancher la soif, comblant la perte de fluides due à la chaleur; aidant la digestion et fournissant de la nourriture au corps.

On dort apprécier l’agrément du parfum des fleurs, de l’eau fraîche et des frictions avec des huiles rafraîchissantes, comme l’huile de santal.

Saison des pluies

Avec la pluie, la phase méridionale de la réhydratation commence. Les facultés du corps, affaiblies par la chaleur et la déshydratation pendant l’été, le sont encore plus pendant la saison des pluies, la mousson. Le pouvoir digestif est déjà faible, et est encore affaibli par un déséquilibre de vâta et des autres dosha. La vapeur qui émane de la terre en cette saison affecte l’élément vâta du corps, l’humidité de l’atmosphère affecte les pouvoirs digestifs et le métabolisme du corps. Il y a de l’humidité à l’extérieur du corps, ce qui renforce les mêmes éléments à l’intérieur du corps. Agni est à son point le plus bas et dort ëtre traité selon. C’est en cette saison qu’il y a le plus de maladies. L’Ayurveda mentionne des perturbations gastriques et intestinales comme l’indigestion, la diarrhée, la dysenterie, de nombreux genres de fièvres, des vers. la jaunisse, des troubles respiratoires, de la toux et des rhumes, des maux de tête, des douleurs corporelles, et diverses maladies de peau.

Faites régulièrement une friction du corps, et gardez la peau, les plis de la peau, et les espaces entre les doigts et les orteils, absolument secs. Portez des vêtements légers.

Etant donné que le pouvoir digestif est faible, on doit prendre des aliments légers et nourrissants, avec une prédominance de salé et d’acide.

Etant donné que le pouvoir digestif est faible, on doit prendre des aliments légers et nourrissants avec une prédominance de salé et d’acide. Le régime alimentaire doit consister en blé, légumes de saison, et soupes.

Le régime alimentaire doit consister en blé, légumes de saisons et soupes.

La poudre de gingembre frais, et l’asa-foetida (hîng) peuvent être largement utilisées dans la préparation des aliments (sauf en cas d’aggravation de pitta) ; de même, le miel est ce qu’il y a de mieux pour tenir en échec l’humidité corporelle.

On peut inclure de la soupe fraîche de « gram » vert, de gingembre, d’oignon, d’ail, de cumin et de fenouil dans l’alimentation quotidienne.

Pendant la saison des pluies, éviter de dormir pendant ia journée, car cela vicie kapha.

Evitez de faire trop d’exercice et de vous adonner trop à des activités sexuelles ; cela peut vicier pitta. Evitez de bouger au soleil et de vivre dans une demeure dépourvue d’humidité.

La purgation est nécessaire pour expulser pitta du corps. On peut prendre le soir de l’huile de ricin (une cuillerée dans du lait chaud au moment de se coucher), de l’isabgo/ (psyllium, deux cuillerées à café au moment de se coucher), du triphala (deux cuillerées à soupe avec de l’eau au moment de se coucher).

Automne

Pitta, qui s’accumule pendant la saison des pluies, est vicié en automne. Les pouvoirs digestifs, qui sont affaiblis pendant la saison des pluies, ne deviennent pas forts immédiatement. Etant donné que pitta augmente en cette saison, les affections associées avec ce déséquilibre sont l’hyperacidité, les ulcères, les douleurs gastriques, et autres troubles digestifs. Quand pitta est vicié, le sang aussi tend à se vicier, et cela se manifeste dans de nombreuses affections cutanées comme les furoncles, des éruptions oculaires, etc.

On doit éviter la lumière directe du soleil, de dormir l’après-midi, et de manger du yaourt.

On ne doit manger que lorsqu’on a faim, et ne pas se remplir l’estomac complètement. Il faut choisir des aliments qui augmentent pitta.

Il faut consommer des aliments sucrés, légers, froids et amers. Le riz, l’orge et le blé sont les meilleures céréales pour cette saison.

On doit éviter de prendre du sésame, du tamarin, des aliments acides et secs, de J’huile de moutarde et du vin.

La purgation est le seul remède qui permet d’éliminer l’excès de pitta. Le beurre clarifié fait de lait de vache apaise aussi pitta. On peut prendre une cuillerée de poudre de triphala le soir pour purifier l’organisme. On peut aussi utiliser d’autres substances pour se purger, comme les raisins secs, la réglisse et l’huile de ricin.

La lune, pendant sharada, est considérée comme extrêmement bénéfique pour tous les êtres vivants. L’exposition au clair de lune nourrit le corps. La fameuse fête de sharada purnima (pleine lune d’automne), en Inde, célèbre cela.